Parmi les modèles de ruche utilisés pour l’élevage des abeilles, la ruche kenyane a une certaine popularité auprès des apiculteurs. En plus d’être un modèle le plus écologique qui soit, elle séduit également beaucoup pour sa grande facilité de construction, sa belle robustesse mais aussi son prix particulièrement modique. Par ailleurs, elle s’avère être une alliée de l’apiculteur débutant.
Une construction facile
Egalement appelée TBH ou ruche Top Bar Hive, la ruche kenyane se construit avec des matériaux simples. La récolte de miel se fait sans l’utilisation d’outils spécifiques. Des matériaux de récupération comme des planches pour plancher, ou tout simplement des lames de volet d’environ 20 mm d’épaisseur suffisent pour la fabrication de ce type de ruche. Il s’agit d’une ruche horizontale qui prend la forme d’un trapèze, avec des barrettes parallèles à l’intérieur.
Il n’est admis aucune norme pour les dimensions mais en général, la ruche fait 105 cm de long et 24 cm de haut. Toutefois, il est indispensable d’observer un angle de 30° à 40° entre les côtés et le fond, afin de marquer l’inclinaison du coffre. Il faut également que les barrettes soient d’une épaisseur égale à 19 ou 27 mm afin que la reine puisse bien accrocher son rayon sur le bois.
En outre, en ce qui concerne l’accès des insectes à l’intérieur de leur habitat, plusieurs trous de 8 mm de diamètre seront à creuser au bout de la ruche. Cela permet par ailleurs de mettre le couvain à l’abri dans un bout, et les réserves de miel à l’autre bout.
Une ruche au plus près de l’habitat naturel des abeilles
La ruche TBH permet à la colonie de vivre à son propre rythme. Sa technique de fabrication est respectueuse des insectes. Elle est plus adaptée au cycle de vie de l’abeille, ce qui n’est pas le cas de la ruche classique. La reine a la possibilité de construire elle-même son rayon, dans la forme qu’elle souhaite, sans une forme imposée par l’homme.
En effet, la forme en V de la ruche est plus adéquate à la forme de la grappe d’abeilles. Mais cette forme offre également un logis qui se rapproche le plus d’une ruche dans la nature. Les abeilles disposent alors de suffisamment d’espace pour créer leurs propres rayons.
Par ailleurs, la colonie se nourrit de son propre miel en période d’hivernage. Dans les ruches conventionnelles, l’homme nourrit les abeilles avec des sachets de sucre par exemple, pour remplacer les réserves de miel dans la ruche.
Une ruche écologique adaptée aux apiculteurs débutants
La sensibilisation à l’écologie est aujourd’hui un enjeu de taille pour la société moderne. Ainsi, même au collège, les ruches écologiques sont utilisées pour sensibiliser les jeunes. La ruche kenyane s’adresse particulièrement aux apiculteurs débutants. Cela vient de sa facilité de construction mais aussi pour son coût économique. Si une ruche classique a comme prix une centaine d’euros, la ruche TBH ne coûtera qu’environ 30 euros.
En outre, la récolte de miel se fait sans l’utilisation d’outils spécifiques. Il n’est nul besoin d’un désoperculateur, d’un extracteur ou encore d’un maturateur… Il suffit de casser les rayons dans un récipient, et d’attendre que le miel s’égoutte sur un tamis. A noter que le miel ainsi obtenu est de grande qualité, car il aura gardé intact la totalité de tous ses arômes.